jeudi 24 mai 2007

Ô Carillon

Je désire aujourd'hui vous faire part d'un poème épique comprenant plusieurs strophe. Ce poème devrait être aux Québecois ce que la Chanson de Roland aux Français. Ce poème c'est Ô Carillon. Il fut écrit en l'an 1858 à l'ocasion du centième anniversaires de la Bataille de Carillon, l'actuel Ticonderoga aux États-Unis. Cette bataille vit s'affronté les armées de Montcalm à ceux d'Abercrombry. L'armée de Montcalm comptait 3600 soldats, alors que celle d'Abercombry en comptait 13000. Entre 9h du matin jusqu'au coucher du soleil, les Anglais attaquèrent 7 fois, et ils furent refoulé 7 fois. Par la suite, Montcalm écrivit à son supèrieur : « L'armée, la trop petite armée du roi, a vaincu l'ennemi. Quel jour pour la France! Quels grands soldats que les nôtre!». C'est un peu cette fièrté que reflète ce poème, tellement que je croit que, adapté, nous pourions en faire un hymne national du Québec même si celui-ci n'est pas encore souverain. Je vais vous cité une partie mais il faut le lire en entier pour apprécier sa grandeur et sa beauté:


" O Carillon , je te revois encore,
Non plus, hélas ! comme en ces jours bénis
Où dans tes murs la trompette sonore
Pour te sauver nous avait réunis.
Je viens à toi, quand mon âme succombe
Et sent déjà son courage faiblir.
Oui, près de toi, venant chercher ma tombe,
Pour mon drapeau je viens ici mourir.
" Mes compagnons, d'un vaine espérance
Berçant encor leurs coeurs toujours français,
Les yeux tournés du côté de la France,
Diront souvent : Reviendront-ils jamais ?
L'illusion consolera leur vie ;
Moi, sans espoir, quand mes jours vont finir,
Et sans entendre une parole amie,
Pour mon drapeau je viens ici mourir.
" Cet étendard qu'au grand jour des batailles,
Noble Montcalm, tu plaças dans ma main,
Cet étendard qu'aux portes de Versailles,
Naguère, hélas ! je déployais en vain,
Je le remets aux champs où de la gloire
Vivra toujours l'immortel souvenir,
Et dans ma tombe emportant ta mémoire,
Pour mon drapeau je viens ici mourir.
" Qu'ils sont heureux ceux qui dans la mêlée
Près de Lévis moururent en soldats !
En expirant, leur âme consolée
Voyait la gloire adoucir leur trépas.
Vous qui dormez dans votre froide bière,
Vous que j'implore à mon dernier soupir,
Réveillez-vous ! Apportant ma bannière
Sur vos tombeaux, je viens ici mourir.

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